la France prête à subventionner les jeux 18=

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      Jean
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      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/04/30/pourquoi-l-etat-veut-financer-les-jeux-video-dits-violents_4625201_4408996.html

      C’est UBI qui va être content ^^

      Pourquoi l’Etat va subventionner les jeux vidéo violents
      Le Monde.fr | 30.04.2015 à 10h02 • Mis à jour le 30.04.2015 à 12h19 | Par William Audureau

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      image: http://s2.lemde.fr/image/2015/04/29/534×267/4625220_3_7ffc_ill-4625220-0425-image_d1cbfe78836c21e83b780af18737c6ce.jpg
      « Heavy Rain », un jeu vidéo français à gros budget de 2010, est classé « +18 », et n’était pas éligible aux crédits d’impôt.
      Il y a ceux, comme le député PS Jacques Cresta, qui croient discerner un lien entre les jeux vidéo dits violents et les attentats de janvier 2015. Et puis il y a le gouvernement, qui s’apprête à réformer les subventions accordées à l’industrie du jeu vidéo, de manière à y inclure les jeux destinés aux plus de 18 ans, qui en étaient jusqu’à présent exclus.
      La secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire, a annoncé mercredi 29 avril sur son compte Twitter avoir apposé sa signature à un décret en ce sens, qui fait suite à deux amendements votés en décembre 2013 et dont l’industrie attend toujours la mise en application.

      Quels jeux sont concernés ?
      Le gouvernement est sur le point d’élargir le dispositif de crédit d’impôt aux « jeux vidéo spécifiquement destinés à un public d’adultes et qui sont commercialisés comme tels, sous réserve du caractère significatif de leur contribution au développement et à la diversité de la création française et européenne ».
      Concrètement, les jeux vidéo français étiquetés « + 18 » par l’organisme de classification européen, le PEGI, pourront désormais bénéficier d’une prise en charge de leurs coûts de développement à hauteur de 20 % de ceux-ci. Des titres comme Dishonored (développé par les Français d’Arkane Studios), Heavy Rain (Quantic Dream), ou encore ZombiU (Ubisoft Montpellier) auraient été concernés si la mesure avait été en place au moment de leur développement.
      Le décret est-il d’ores et déjà effectif ?
      Pas encore. Il le sera lorsque à la signature d’Axelle Lemaire se seront ajoutées celles du secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, du ministre des finances, Michel Sapin, et du premier ministre, Manuel Valls. « Tout le monde est d’accord, mais pour des raisons un peu obscures, cela avance trop doucement » déplore Guillaume de Fondaumière, président du syndicat national du jeu vidéo et le directeur du studio Quantic Dream. Ce dernier rappelle que sous la pression de son industrie, le Québec a récemment relevé son dispositif de soutien aux jeux vidéo par un crédit d’impôt à 37,5 %.
      Lire : Le Québec ne veut pas perdre l’industrie du jeu vidéo (abonnés)
      Pourquoi financer des jeux vidéo dits violents ?
      Essentiellement pour des raisons économiques : la France, qui comptait à la fin des années 1990 parmi les principaux producteurs mondiaux de jeux vidéo, a depuis reculé au huitième rang, tandis que le Québec drainait les talents hexagonaux, jusqu’à s’imposer aujourd’hui comme la plus grosse usine à blockbusters du monde.
      Le Québec a bâti son industrie sur une politique fiscale agressive. C’est la raison pour laquelle la France a mis en place un système similaire, quoique de moindre ampleur, en 2007. Néanmoins, ce dernier n’a eu qu’un impact limité, car les jeux vidéo « +18 », qui correspondent souvent aux grosses productions générant le plus d’emploi et de ventes, en sont exclus.
      Lire aussi : Non, la France n’est pas le deuxième producteur mondial de jeux vidéo
      Quel est le poids commercial des jeux « + 18 » ?
      De GTA V à Assassin’s Creed Unity en passant par Watch Dogs, sept des jeux vidéo les plus vendus en France en 2014 (en valeur) sont estampillés « PEGI 18 », selon un rapport du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (Sell), et ceux-ci représentent un tiers des ventes au total.
      Selon le classement hebdomadaire du Sell, les meilleures ventes actuelles sont une fois encore réalisées par des titres réservés aux adultes (GTA V, Mortal Kombat X) ou aux plus de 16 ans (Bloodborne), seuls les meilleurs titres Nintendo et PS Vita faisant exception.
      Or la France compte quelques gros studios, comme Quantic Dream (Heavy Rain, Beyond : Two Souls), et surtout Arkane (Dishonored) qui ont été remarqués sur la scène internationale pour des jeux vidéo à grand budget classés « +18 », et qui menacent de délocaliser leur production.
      Les jeux vidéo « +18 » sont-ils si violents ?
      Selon le descriptif du PEGI, cette classification s’applique « lorsque le degré de violence atteint un niveau où il rejoint une représentation de violence crue et/ou inclut des éléments de types spécifiques de violence », et de manière générale, « les représentations de violence qui donnent au spectateur un sentiment de dégoût ».
      La production de jeux adultes est hétérogène et certains de ces titres sont bel et bien capables de susciter un sentiment de malaise par leur violence morale gratuite.
      Lire aussi : Non, les jeux vidéo ne forment pas des djihadistes, mais…
      Néanmoins, il serait exagéré de réduire l’ensemble de la production estampillée « +18 » à ces cas extrêmes. ZombiU est avant tout un simple jeu de zombie, Mortal Kombat patauge depuis longtemps dans l’humour gore, et des jeux de guerre d’apparence bas du front cachent parfois des vraies réflexions pacifistes, comme Spec Ops : The Line.
      L’organisation reconnaît elle-même que « la violence crue est la plus difficile à définir, car, dans de nombreux cas, elle peut être très subjective ». En l’occurrence, le système de classification des jeux vidéo est beaucoup plus sévère que celui des films. Le long-métrage Quantum of Solace est classé « tous publics » tandis que son adaptation en jeux vidéo avait été estampillée « déconseillé aux moins de 16 ans ». De même, Alien : le huitième passager avait été interdit aux moins de douze ans, alors que le récent jeu vidéo Alien : Isolation, qui lui fait immédiatement suite et s’inscrit dans sa continuité, a lui hérité d’un logo « PEGI 18 ».
      « Le système de classification français des films est l’un des moins sévères au monde, épingle Guillaume de Fondaumière, alors que le PEGI, qui est un organisme paneuropéen, est ajusté sur les critères des pays les plus stricts, en l’occurrence l’Islande. »
      Et de citer l’exemple de Heavy Rain, un jeu d’enquête inspiré des séries américaines qui a hérité d’un « PEGI 18 » en Europe et d’un label « +15 » par l’organisme équivalent australien. En France, Quantic Dream en avait commercialisé une version édulcorée d’une scène d’interrogatoire interprétable comme de la torture, afin de bénéficier d’un classement « +16 » et des crédits d’impôt attachés.
      Tous les jeux violents seront-ils éligibles ?
      Non. Les jeux vidéo pornographiques ou d’une violence jugée extrême, à partir d’un système de malus, ne rentreront pas dans le cadre de nouvelle version du crédit d’impôt.
      L’évaluation des jeux recevables au dispostif repose en effet sur un ensemble de critères apportant des points au dossier (par exemple, la présence d’un scénario, des mécaniques de jeux originale, des textes dans plusieurs langues européennes ou encore des dépenses artistiques équivalentes à 50 % du budget). La violence sera motif de retrait de point lorsqu’elle présentera, selon le décret, un caractère « disproportionné et gratuit » ou « cru et détaillé dans un environnement visuellement réaliste ».

      En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/04/30/pourquoi-l-etat-veut-financer-les-jeux-video-dits-violents_4625201_4408996.html#PDmgiJA6bezEHFV1.99

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