Reply To: Just dance Now, un titre festif au potentiel économique dément

ACCUEILForumsLA VIE d’ASAMACUBILES DERNIERS ARTICLESJust dance Now, un titre festif au potentiel économique démentReply To: Just dance Now, un titre festif au potentiel économique dément

#4546
Jean
Moderator

Bonjour à vous 2.

Non ce n’est pas une question de liberté ou de revendication d’un autre modèle social.
On ne vit pas en dehors de son modèle sociétal. Nous devons au contraire être en capacité de pouvoir penser un autre modèle tout en ayant un pied dans son propre temps de vie. On pense mal le ventre vide ;).

Le mécanisme est très simple.
Tout ce que tu as pu construire avec une institution est détruit pour des raisons politique au mépris de la confiance, de la réussite et de l’intérêt général.
J’ai pu appuyer mes ex collègue à se recaser.

Ensuite quoi : tu es face à toi-même, ébranlé sur tes propres bases de relations coopératives, de confiance, de place centrale de l’intérêt général.
Tu perds confiance en toi, tu n’arrives plus à prendre la parole en public. Tu dois digérer ton parcours, le rendre lisible pour le recruteur et être capable de reparler avec conviction.

Ca prend du temps.
Une fois que ceci est prêt, il s’est passé 12 mois. Prêt ou plutôt présentable. Tu n’es déjà plus trop désirable car l’entreprise a en face d’elle une offre pléthorique de CV. Les recruteurs se recentrent sur le risque à priori zéro des profils conventionnels (école de commerce ; profil plus tubulaire et moins touche à tout).

Et le temps passe, tu tombes pleinement dans la trappe à chômage. Tout le monde croit que l’on est chômeur par manque de compétences, par manque d’envie. Il y a plus de 5 millions de chômeurs et une part croissante d’individus hautement qualifiés, spécialistes ou transversaux.
Alors on tente de conserver ses aptitudes, cultiver son esprit, trouver les chemins pour reprendre la confiance en soi.

J’ai retrouvé pleinement ma confiance. J’ai pu enfin reprendre la parole en public (début juillet lors de l’AG d’ubisoft). C’était la dernière étape qui me manquait. La dernière étape pour quelqu’un qui avait pu parler devant 6 000 patrons lors de l’Assemblée Générale du Medef à Bercy en 2007, qui avait capturé le micro dans le grand amphi de la Sorbonne avant de se faire huer par les travées les plus à gauche et applaudir chaudement par des centaines de syndicalistes réformateurs, de présidents d’université, d’enseignants chercheurs, d’élus, de membres d’autres corps intermédiaires.

Mais comment vendre à un employeur une aptitude mentale, analytique, qui se situe hors parcours ?
Comment lui vendre une densité d’expériences non conventionnelles ?

C’était une véritable question. « Comment ».

Une porte d’entrée sur une formation « chef de projet » via pole emploi. Oui. Nouvel espoir déçu « si on ne vous prend pas on prendra personne. Vous avez juste besoin d’un prétexte » Pas pris.
Créer une boite ? Je ne veux plus me retrouver pour le moment face à cette solitude de l’employeur mais près à affronter les événements au sein d’un collectif de travail (même à faible salaire si le projet est bon).

Alors je bénis France Université Numérique avec ses nouvelles façons de découvrir, d’acquérir des bases, de s’éveiller. J’ai suivi les « villes durables » et pu ajouter quelques notions.

Et puis comment valoriser ma veille économique sur bourso ou mes analyses ? D’où mon blog. Mais qui suis-je pour écrire ? On demande toujours de se justifier par son emploi. Pas par son fond, pas par son contenu non, par son emballage (son école, son métier).

Et puis d’où ce site aussi.

Et puis ça s’est cristallisé. Un ami m’a dit « remet tout ton coeur sur ton cv ». Blogueur c’est un statut désormais. Asamacubi ? De l’analyse. Analyste éco.
Tout est vrai, tout est moi, tout peut être prouvé.

J’ai un entretien la semaine pro pour un poste de rédacteur pendant quelques mois. Je croise les doigts.

Et à côté écrire, écrire davantage. Le fond est là, je l’exprime, c’est clair. Juste l’écrire. Ce sont des paliers à franchir. Il prennent du temps. Ils ont pris du temps. Bientôt 4 ans.

Aujourd’hui je sais que socialement je ne suis rien. Mais je sais aussi que je suis quelqu’un. Je ne suis rien mais je suis toujours un citoyen.

  • This reply was modified 10 years, 3 months ago by Jean.
  • This reply was modified 10 years, 3 months ago by Jean.
  • This reply was modified 10 years, 3 months ago by Jean.
  • This reply was modified 10 years, 3 months ago by Jean.
  • This reply was modified 10 years, 3 months ago by Jean.

Créateur du site en mode cordial 🙂