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BESSOU34 a publié une note il y a 10 ans et 8 mois
Oublions pour un instant si vous le voulez bien le trading, l’analyse technique et autres ingrédients de marché.
Imaginons que nous sommes assis à une table de poker. Les joueurs sont concentrés, le croupier a distribué les cartes, la partie commence. Vous connaissez évidemment votre jeu mais n’avez aucune idée de ce dont vos adversaires disposent. Alors même si vous avez déjà blindé au pot pour rentrer dans la partie, vous allez évidemment éviter de faire tapis au premier tour avant d’avoir jaugé les intentions de vos partenaires de jeux.
Eh bien, en matière de trading, nous sommes dans une situation similaire et ce pour les quelques jours à venir.
Il va y avoir trois tours de table successifs, chacun étant à lui seul susceptible de renverser totalement la donne.
Aujourd’hui, mercredi : décision de la politique monétaire de la Fed.
Attention, au vu des dernières statistiques américaines, la Fed va avoir de plus en plus de mal à continuer à justifier sa politique de taux zéro. Les observateurs et analystes sont de plus en plus méfiants car, si la perfusion monétaire s’interrompt plus tôt que prévu, le marché, gavé de liquidités, devrait rentrer en cure de désintox. Or, les effets secondaires pourraient être violents.Jeudi : referendum sur l’indépendance de l’Ecosse.
Philippe Béchade a commencé à vous en parler (ici), mais soyez certain que si l’Ecosse vote pour l’indépendance, c’est un séisme pour l’Angleterre.
Non seulement au niveau politique mais aussi au niveau économique : l’Ecosse dispose des ressources en pétrole de la mer du Nord (entre autres).
L’indice Britannique (le Footsie) fait comme si rien ne se passait et caracole sur ses plus-hauts. Les sondages sont… des sondages. Et, pour l’instant, la situation est totalement indécise. C’est pile ou face.Vendredi : forte probabilité que la note de la France soit dégradée par Moody’s.
Si vous avez suivi les communications de Moody’s pendant l’été : elle a déjà par deux fois abaissé ses perspectives de croissance pour la France. Et a clairement averti qu’en cas de non respect des objectifs de contrôle budgétaire et de déficit de la France, la sanction d’un downgrading lui pendait au nez.
Et vous connaissez la suite : La France a « révisé » ses objectifs. Evidemment.Donc…